Journée internationale des femmes et des filles de science

Circle Oncodesign Services

Journée internationale des femmes et des filles de science : les collaboratrices d’Oncodesign Services ont la parole

 

Depuis 2015, à l’initiative de l’UNESCO et de l’ONU-FEMMES, le 11 février a été proclamée la journée internationale des femmes et des filles de science.  Son objectif est de promouvoir l’accès et la participation des femmes au sein des communautés scientifiques, technologiques, de l’ingénierie et des mathématiques.

A cette occasion, nous avons rencontré 4 collaboratrices d’Oncodesign Services afin d’échanger sur leur parcours, leur métier et leurs ambitions pour une meilleure valorisation des femmes dans la Science.

 

Rencontres avec Anne-Charlotte, FannyAlexandra et Audrey !

 

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Anne-Charlotte Cheiakh – Technicienne In Vivo

 

  • Pourquoi avoir choisi la voie des sciences ?

J’avais envie d’aller vers un métier « utile ». Après avoir fait une première année de médecine, je me suis réorientée vers le domaine de la biochimie. Je suis curieuse, et j’aime me creuser la tête pour trouver de nouvelles solutions à des problèmes existants. C’est d’ailleurs la raison d’être dans une entreprise comme Oncodesign Services…

 

  • Comment es-tu arrivée chez Oncodesign Services, et quel est ton quotidien ?

C’est la thématique du cancer qui m’a attiré. Nous avons tous été confrontés de près ou de loin à ce sujet, et c’est une noble cause et une réelle opportunité de pouvoir s’investir dans la recherche de nouvelles solutions thérapeutiques.

Aujourd’hui, je suis en charge de la planification des études in vivo, de leur préparation à leur réalisation en laboratoire, jusqu’à l’envoi des prélèvements pour de nouvelles analyses complémentaires en interne ou chez nos partenaires.

 

  • Que dirais-tu pour convaincre les jeunes filles à poursuivre une formation et une carrière dans le secteur de la science ? 

Pour l’utilité de notre métier et la cause visée. La Science fait avancer de nombreux combats, et il n’est pas réservé qu’aux Hommes de sauver le monde !!

Plus spécifiquement dans le domaine in vivo, nous sommes au plus proche du cas « humains ». C’est une satisfaction immense lorsque les résultats d’une étude sont prometteurs.

 

  • Que reste-t-il selon toi à faire pour mieux valoriser la place de la femme dans les secteurs scientifiques ?

Je ne ressens pas d’inégalité dans mon quotidien, notamment au sein des équipes de techniciens. La seule contrainte notable est l’impossibilité des femmes enceintes à manipuler au sein du laboratoire. Mais cela peut-être compensé par d’autres tâches (adaptation des protocoles, analyse des données…) tout aussi utiles pour la bonne réalisation d’une étude.

 

  • Une scientifique de référence ?

Les femmes prix Nobel en général, mais également celles qui ne reçoivent pas cette distinction malgré leurs découvertes cruciales. J’ai l’exemple de Rosalind Elsie Franklin qui avait découvert la structure en double hélice de l’ADN en 1953.

Cette découverte a valu le prix Nobel de Médecine à 3 chercheurs en 1962 alors qu’ils avaient utilisé ses travaux à son insu et sans la citer… Comme quoi les femmes aussi sont capables et à l’origine de grandes choses ; elles sont peut-être juste plus discrètes ou moins mises en valeur !

Plus globalement, j’admire aussi toutes les femmes qui atteignent un poste de « managers » et/ou avec des responsabilités importantes ; ça motive et ça incite à se donner les moyens d’y arriver aussi !

 

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Fanny Charpentier – Alliance Manager

 

  • Pourquoi avoir choisi la voie des sciences ?

Cela a toujours été une évidence pour moi. J’étais passionnée par le fait de mieux comprendre le monde du vivant, comment le corps humain fonctionne, comment une cellule intéragit, etc.

 

  • Comment es-tu arrivée chez Oncodesign Services, et quel est ton quotidien ?

Je suis arrivée en tant que technicienne in vivo après plusieurs expériences professionnelles dans le domaine des sciences, mais pas que. Je connaissais Oncodesign Services car j’avais déjà eu l’occasion d’y réaliser un stage pendant mon DUT.

Par la suite, j’ai évolué vers le poste d’alliance manager ; un poste nécessitant de bien connaître les différentes approches scientifiques (In vitro, in vivo, DMPK, bioanalyse…) sans nécessairement être « expert » sur chacun de ces domaines. Ce poste m’apporte une vision globale sur un projet d’étude, et de nombreuses interactions avec les clients, les équipes techniques et les directeurs scientifiques. Je dois faire en sorte de mettre de « l’huile dans les rouages » pour que tout fonctionne au mieux du début jusqu’à la fin du projet.

 

  • Que dirais-tu pour convaincre les jeunes filles à poursuivre une formation et une carrière dans le secteur de la science ?  

Ce que j’aurais aimé entendre, c’est que si tu aimes un domaine et si tu te donnes à fond, tu y arriveras. Malheureusement il est parfois difficile de ne pas se sentir brider par des préjugés liés au genre, à la classe sociale… Mais il ne faut pas avoir peur de se lancer.

Cependant, il ne faut pas juste « choisir » un domaine dans lequel évoluer. Il faut aussi se poser d’autres questions comme : est-ce que je veux faire de la recherche et passer du temps à étudier la littérature ? Est-ce que je veux être au laboratoire pour manipuler et être au plus proche des résultats ? Est-ce que je veux être à un bureau ou sur les routes ? Envisager un métier dans sa globalité et non juste un domaine

 

  • Que reste-t-il selon toi à faire pour mieux valoriser la place de la femme dans les secteurs scientifiques ?

Le travail de fond se trouve selon moi dans l’éducation des enfants. Il faut parvenir à « dé-genriser » les choses, les métiers, les envies… et savoir encourager tous les projets. Pour cela, il faudrait montrer plus de modèles de réussites autour des femmes scientifiques, qui ont accomplie de grandes choses. Saviez-vous par exemple que le WIFI a été inventé par une femme (Hedy Lamar) ?

 

  • Une scientifique de référence ?

Mon homonyme 😊 Mme Emmanuelle Charpentier, chercheuse française qui a reçu le prix Nobel pour la découverte et le développement des ciseaux génétiques crispr-cas9 – des grands ciseaux de couture qui font des entailles dans le long ruban entortillé de l’ADN.

Je citerais également Amelia Earhart, 1ère femme à avoir traversé l’Atlantique en avion.

 

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Alexandra Garancher – Directrice d’étude in vitro

 

  • Pourquoi avoir choisi la voie des sciences ?

Je crois avoir toujours eu un intérêt pour les sciences du vivant de part ce que j’en apprenais à l’école. Puis à la fin du collège j’ai perdu mon grand-père d’un cancer, une expérience douloureuse mais aussi un désir de comprendre pourquoi, et que faire pour aider.

C’est tout naturellement que je me suis orienté versune première année de médecine, suivie d’une licence, d’un master en biologie humaine en parallèle d’un magistère en biotechnologie, qui m’ont ouvert au monde de la recherche. J’ai donc ensuite poursuivit endoctorat dans le domaine de la cancérologie.

 

  • Comment es-tu arrivée chez Oncodesign Services, et quel est ton quotidien ?

J’ai connu Oncodesign Services quand j’exerçais aux Etats-Unis. Puis c’est en septembre 2022 que j’ai rejoint l’entreprise sur le site de Paris Saclay.

Au quotidien, nous sommes chercheurs, que ce soit dans la proposition de stratégies pour des projets, l’évaluation de leurs coûts, l’établissement de protocoles, la mise en place de ces projets, et de veiller à leurs bonnes réalisations. A la différence de mon expérience passée, ces projets sont ceux de clients et non ceux de l’entreprise.  Nous sommes loin du cliché du laborantin qui reste enfermé dans sa bulle. Aujourd’hui, les chercheurs se doivent d’être ouverts au monde extérieur.

 

  • Que dirais-tu pour convaincre les jeunes filles à poursuivre une formation et une carrière dans le secteur de la science ?  

Si tu as une appétence pour les Sciences, que tu es curieuse et motivée, il ne faut pas se décourager en se disant que ça te paraît trop difficile. Les Sciences sont accessibles à TOUS, à tous les genres et à tous les niveaux d’expertise.

Parallèlement, il faut trouver le domaine scientifique pour lequel tu as un réel intérêt.

Pour finir, il faut savoir accepter l’échec ; la Science, c’est 90% d’échec et 10% de réussite. Mais quand tu tombes sur les 10%, c’est un feu d’artifice !!

 

  • Que reste-t-il selon toi à faire pour mieux valoriser la place de la femme dans les secteurs scientifiques ?

Je n’ai jamais ressenti chez Oncodesign Services ou lors de mes précédentes expériences une dévalorisation liée au genre. Au contraire, je trouve que l’on tombe parfois dans l’effet inverse avec une discrimination positive faite aux femmes. Pour moi, la finalité, c’est l’égalité et que le sexe ne soit plus un critère de décision et d’évolution.

Cependant, je pense qu’il est nécessaire de plus travailler avec les jeunes pour leurs faire découvrir les « vrais » métier de la science, bien éloignés de ceux décrits dans les livres. La Science n’est pas réservée à une élite, et encore moins aux Hommes.

 

  • Une scientifique de référence ?

Marie Curie 😊 Une femme qui a 2 prix Nobel, une pionnière en Sciences et qui a su combattre les préjugés de son époque.

 

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Audrey Dumoulin – Docteur en chimie médicinale

 

  • Pourquoi avoir choisi la voie des sciences ?

Cette voie s’est imposée tout naturellement avec la curiosité et l’envie de comprendre les sciences du vivant. Aucun membre de ma famille n’exerçait dans des métiers scientifiques. Une expérience en laboratoire de chimie m’a permis de découvrir les montagnes russes émotionnelles que procure la recherche scientifique. C’est un métier de passion dans lequel il faut avoir beaucoup de résilience et de persévérance. C’est ce qui fait la beauté de la recherche.

 

  • Comment es-tu arrivée chez Oncodesign Services, et quel est ton quotidien ?

J’ai rejoint Oncodesign Services à la suite de mon post-doctorat en chimie que j’ai effectué aux Etats-Unis. C’était pour moi l’opportunité de travailler à la jonction de plusieurs disciplines (chimie, biologie, médecine, modélisation, etc…) avec un but commun : trouver de nouvelles solutions thérapeutiques.

Chez Oncodesign Services, je travaille avec mon équipe sur la synthèse de molécules à visée médicinale. Une fois synthétisées, ces molécules sont testées sur des cibles biologiques afin de connaitre leur efficacité. Mon rôle consiste à trouver la bonne molécule : celle qui deviendra le candidat médicament. J’interagis au quotidien avec les chimistes, les biologistes et les informaticiens pour atteindre ce but.

 

  • Que dirais-tu pour convaincre les jeunes filles à poursuivre une formation et une carrière dans le secteur de la science ?  

La Science, c’est une question de caractère et non de genre. Il faut faire preuve de ténacité, de volonté, de résilience et être passionné(e). Travailler dans un domaine scientifique implique de se remettre en question en permanence, de savoir rebondir et toujours aller de l’avant.

 

  • Que reste-t-il selon toi à faire pour mieux valoriser la place de la femme dans les secteurs scientifiques ?

Être une femme n’a jamais constitué un frein dans mon travail et dans ma prise de responsabilités. Dans le domaine de la chimie, je trouve que la parité est mieux respectée que dans d’autres domaines scientifiques.

Cependant, nous ne pouvons pas nier les différences homme/femme liées à la maternité. Au-delà du congés maternité, le rôle de mère semble prendre plus de place dans l’équilibre personnel-professionnel que celui de l’homme.

 

  • Une scientifique de référence ?

Le parcours de Katherine Johnson est pour moi une belle référence. Il est d’ailleurs illustré dans le film Hidden Figures (les figures de l’ombre) qui retrace l’histoire de femmes afro-américaines qui ont contribué à la mission Apollo 11 vers la lune.

 

 

Le saviez-vous ?

  • Seuls 33% des chercheurs sont des femmes
  • Les femmes représentent seulement 22% des professionnels dans le domaine de l’intelligence artificielle et 28% des diplômés en ingénierie.

Source : https://www.unesco.org/reports/science/2021/en/women-digital-revolution

 

 

 

womeninscienceday.org

 

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